Comment bien manager des équipes alternant télétravail et présentiel ? Ce management à distance en mode « hybride » nécessite des compétences spécifiques qui deviennent incontournables en 2021. Clara Jakubik, Directrice de la Formation et du Développement des Compétences chez Keolis, nous livre son témoignage vidéo sur la formation au management hybride déployée par TalenCo auprès des managers de cet acteur majeur du transport (propos recueillis en avril 2021).
Cyrille Chaudoit : Quelle est l’origine du choix de ce dispositif de formation ?
Clara Jakubik : Nous avons lancé cette formation sur le management à distance car suite à la problématique de Covid, nous avons dû mettre en place très rapidement du télétravail – et même à 100 % lors du premier confinement. Puis, à l’été 2020, nous sommes passés à un modèle qu’on a appelé « hybride » avec certaines personnes qui venaient en présentiel et d’autres qui restaient en télétravail.
En tout état de cause, nous avons aujourd’hui des problématiques de management à distance avec des équipes qu’on ne voit plus au quotidien comme c’était le cas auparavant.
CC : Plus concrètement, quelles étaient vos attentes pour un tel programme ?
CJ : Les principales attentes étaient de découvrir les outils du management à distance, comment on anime une équipe en télétravail, comment on fait du feedback, comment on garde les équipes motivées, comment on continue la collaboration et le travail en équipe et comment on suit l’activité en tant que manager, d’un point de vue reporting, KPIs…
Nous avions également des attentes sur toute la gestion qu’un manager peut faire, car, à distance, ça devient plus complexe. Nous attendions des outils, des bonnes pratiques mais aussi le partage d’expériences autour de cette thématique.
CC : Pourquoi avoir retenu TalenCo pour vous accompagner sur cette thématique ?
CJ : Nous avons choisi TalenCo, pour deux raisons principales. La première, c’était le format du dispositif et l’approche : un webinaire d’une heure, ouvert plus largement puis une série de classes virtuelles. Il s’agissait d’un dispositif en classes virtuelles de 3x2h de formation, pour des groupes assez restreints de 10 à 15 managers, ce qui permet de partager, d’échanger, d’exprimer leurs difficultés et de repartir avec des outils assez concrets, des choses très opérationnelles qui puissent être mises en œuvre rapidement. De plus, le fait que ce format soit court (2 heures), c’est plus facile à intégrer dans un emploi du temps pour un manager.
La deuxième raison du choix de Talenco, c’est la qualité des intervenants. Quand on a rencontré vos équipes TalenCo et la formatrice qui allait animer ces formations, nous avons trouvé qu’elle était d’excellent niveau, qu’elle avait un background qui répondait vraiment bien à nos attentes, qu’elle avait l’énergie aussi pour pouvoir animer ces formations, parce qu’en classe virtuelle ce n’est pas si simple.
CC : A l’issue de ce dispositif, quels ont été les retours et feedbacks ?
CJ : Nous avons eu un engouement très fort pour cette formation qui nous a énormément surpris, puisque chez nous, il n’y a pas une culture de la formation très développée. On a poussé cette formation par e-mail, avec une communication simple, et nous avons eu énormément d’inscrits…
Les feedbacks ont été très positifs de la part des personnes qui ont participé. Nous avons eu de très bons retours, d’excellents taux de satisfaction, et surtout des salariés qui ont recommandé la formation à d’autres collègues, et c’est comme ça qu’on a une demande très forte sur cette formation. Nous avons dû programmer de nouvelles sessions !
CC : Selon vous, quel est le point fort de ce parcours de formation ?
CJ : Selon moi, le plus grand point fort de cette formation, c’est le partage des expériences des managers, le fait qu’ils aient la possibilité d’expliquer des cas concrets et que l’on puisse débattre ensemble sur la façon de gérer telle ou telle problématique.
Par ailleurs, c’est extrêmement concret, et la personne repart avec un plan d’action et des choses qu’elle peut mettre en œuvre assez facilement.
CC : Voyez-vous un point d’amélioration à suggérer ?
CJ : Ce que je vois là, avec le recul, c’est que deux heures, ça passe très vite, notamment dans les premières sessions où l’on doit faire un tour de table pour créer un groupe. Ça peut être assez frustrant. Donc, avec le recul, je tenterais bien un format plutôt sur trois heures, donc 2×3 heures plutôt que 3×2 heures.
CC : Recommanderiez-vous cette formation sur le management hybride ?
CJ : C’est une formation que je conseillerais vivement à d’autres collègues dans des postes similaires au mien. D’ailleurs pour la petite histoire, c’est un collègue, directeur formation, qui m’avait conseillé de travailler avec vous ! ☺
CC : Pour conclure, comment voyez-vous les années à venir, en matière de « future of work » ?
CJ : Il est évident qu’on ne va pas rétropédaler pour revenir à ce qu’on était précédemment. Je pense notamment que le télétravail, pour les activités de bureau, va perdurer. Cela demande que les entreprises réfléchissent à la thématique dans sa globalité, y compris dans les aspects locaux, organisation des réunions, des salles dédiées, etc.
On a dû apprendre à travailler de manière collaborative, bien plus que ce qu’on faisait auparavant, en utilisant et en se formant sur des outils collaboratifs et à distance. On voit bien que les compétences doivent évoluer très vite. Il faut avoir une agilité très forte, et il faut que les RH soient là aussi pour les accompagner et s’assurer que tout le monde reste « dans le train » si je peux prendre une analogie dans nos métiers…
Méthodes et outils pour réengager les équipes hybrides